Je m’identifie généralement comme une bonne architecte : je ne me lance dans une histoire que si j’ai identifié le début, la fin, les enjeux, les principales péripéties, les évolutions de mes personnages principaux. Sans être précise au chapitre près, je sais que je peux tracer un premier jet sans trop de difficultés.
Mais ça, c’est sans compter sur les personnages secondaires !

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Ils sont identifiés, je les connais assez bien à l’avance, mais ils ne sont jamais approfondis comme les personnages principaux si bien qu’ils intéragissent un peu à leur manière. Soudain, au cours de l’écriture de l’histoire, ils sortent de l’ombre et je découvre quels sont leurs objectifs (qui parfois interfère avec ma ligne directrice), leurs ambitions, leurs émotions, leurs amours. Ils perturbent ma trajectoire, me rajoutent des fils et des intrigues … Bref, c’est un vrai bazar …
Et pourtant, les personnages secondaires, ils sont nécessaires, vitaux, cruciaux ! Parfois même ils surpassent les héros et héroïnes : je pense à Ellana, de Pierre Bottero, au départ juste une aide à l’héroïne dans le cycle d’Ewilan Elle a pris tellement d’importance pour l’auteur qu’il lui a consacré son propre cycle pour le bonheur de tous les lecteurs.
Les personnages secondaires donnent de l’épaisseur à l’intrigue, aux héros, à l’univers. Ils servent le contexte, l’intrigue, étoffent le scénario. Ils sont source de surprise et de nouveaux conflits.
S’il m’arrive parfois de les négliger, le retour de bâton ne tarde jamais. Mes beta-lectrices m’ont justement souligné quelques oublis dans le tome 3….
Car dans mon cycle des Pierres Levées, j’ai pris le parti de changer de couple de héros à chaque tome : les principaux deviennent des secondaires dans les suivants, les secondaires deviennent les principaux. Et aussi, certains personnages restent en retrait sur les 3 tomes mais connaissent leur propre évolution : Tarlog la druidesse, Yori le peintre-samouraï, Mahpee le shaman, Collwen la jeune soeur. Ce sont eux qui me donnent du fil à tordre et retordre car, sans avoir pu leur consacrer tout un roman, ils frappent à ma porte et réclament leur propre évolution, me font connaitre leur sentiment sur telle ou telle situation, se désespèrent que je les délaisse.
J’éprouve pour eux un sentiment d’amour-haine : je ne peux me passer de leur présence, j’y suis attachée tout autant que Mabh, Megumi, Ehawee, Toki, Ohi et Drest. Mais parfois je les rayerai bien de la carte tant ils me compliquent la tâche ! Mais cela ne servirait pas l’histoire alors je les garde, pour le meilleur une fois que je leur donne la place qui leur revient.
Et vous ? Vous aimez vos personnages secondaires ? Vous arrivez à les gérer ?
Vous avez des exemples de personnages secondaires qui ont surpassé les principaux ?
Coucou Najdah !
Oui, moi aussi je me souviens d’un personnage en particulier dans mon premier roman (jeunesse) qui est devenu l’un des personnages principaux alors qu’il ne devait faire que de la figuration.
Et aussi un personnage secondaire dans mon dernier qui s’est permis de devenir le love interest de mon héroïne !
Quels fripons ces personnages secondaire…
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Coucou Oxy !
Et oui, ces personnages secondaires nous font vivre des aventures que l’on n’avait pas prévu ! Mais j’aime à croire que c’est pour le mieux de nos récits.
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