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De la communication, des réseaux et moi

Cela fait partie de ces choses qu’on aperçoit de loin quand on décide d’écrire son roman, de le finir, le corriger et le faire publier. C’est une sorte d’épreuve que l’on croit tellement lointaine que lorsqu’elle nous tombe dessus, on a l’impression de heurter un mur de glace bien lisse à escalader. Voici ce qu’a été la communication pour moi.

En tant qu’autrice, j’ai d’abord cru que l’étape la plus difficile serait d’écrire un roman (et possiblement un bon roman). Puis, j’ai pensé que soumettre aux éditeurs et être retenu par l’un d’eux serait en fait le plus difficile. Mais je me trompais sur toute la ligne. Le plus difficile c’est de communiquer …

Photo by dole777 on Unsplash

J’ai découvert les mots de marketing, de personal branding, de communauté. J’ai du m’intéresser aux réseaux, à leur fonctionnement, penser planning de publication, contenu, décor etc … J’ai appris qu’on ne fait pas de la promotion à outrance sur ses romans, qu’il faut parler de soi et faire de son nom d’auteur une marque, qu’il faut rassembler autour de soi une communauté de lecteurs.

Sauf que : je ne suis pas compétente en communication. J’estime que c’est un métier, que, certes, comme tout métier, il peut s’apprendre mais je n’ai pas l’intention de devenir plus tard Chargée de communication, Attachée de presse ou Community manager. Je veux être autrice, progresser et évoluer dans ce métier d’autrice et cet aspect semble indissociable. Alors comment faire ?

Je me suis un temps focalisée sur cette foutue communication, observant la montée terriblement plate de mes abonné(e)s sur mon tout nouveau compte Insta et ma non moins nouvelle page Facebook. J’ai cogité pendant des heures sur mes contenus, passé du temps à prendre de jolies photos. J’ai suivi des formations (notamment celle de Cécile Duquenne que je vous recommande chaudement), potassé des blogs, des podcasts, des posts d’auteurs et autrices plutôt douée dans cet aspect. J’y ai passé un sacré temps et beaucoup d’énergie, et la première conclusion c’est que ça m’a bouffé.

Je me suis alors rendue compte de quelque chose d’important : l’énergie qu’on y met est-elle proportionnelle aux résultats que l’on souhaite ? Finalement, mon objectif quel est-il avec tout ça ? Etre lue ? Qu’on achète mes livres ? Que tout ce travail réalisé en amont puisse toucher le plus grand nombre ? Ok.

Autant lorsqu’on participe à des salons (ce que j’espère parvenir à faire un jour !) , le calcul entre l’investissement (temps passé, coût, articles de promo) et le résultat (ventes réelles et contacts pris) est facile à réaliser, autant sur les réseaux, tout ça est bien nébuleux. Car un abonné, qu’est-ce que c’est ? Un potentiel lecteur ? Non, un abonné est d’abord un simple abonné, quelqu’un qui s’intéresse à ce que tu postes. Parfois, il va te suivre pour ton actualité d’auteur-ice (et je remercie les quelques-un.e.s qui me suivent pour cela), mais la majorité de nos abonnés ne liront jamais un seul de nos livres. Et surtout, à moins d’être auto-édité(e) et de suivre ses ventes en temps réel, le commun des auteurs édités à compte d’éditeurs ne reçoit ses chiffres de vente que bien longtemps après. Sans oublier que ces ventes peuvent être le résultat de différents facteurs : soi-même, sa maison d’édition, le bouche à oreille, les critiques sur les réseaux, et même un reliquat des salons.

Tout ça pour en revenir à l’énergie que l’on y met. Pour ma part, entre ma famille, mon boulot rémunéré (oui, l’autre, celui qui met à manger dans mon assiette et un toit sur ma tête), mes temps d’écriture et de détente (parce que c’est important !), je ne peux plus continuer à mettre de l’énergie à tout va dans la communication. Du moins, pas dans l’objectif d’avoir du résultat immédiat sur mes ventes, c’est, je pense, un non-sens.

Photo by Daria Nepriakhina on Unsplash

Parce que c’est là où je veux en venir, et où certains bons communicants le précisent. Le faire uniquement dans ce but-là revient à se trainer un boulet : je ne saurai jamais si l’énergie mise à cet aspect en vaudra la peine. Par contre, ce que je sais, c’est le plaisir que je prends (ou pas) à le faire. C’est l’envie de raconter (ou pas) des bouts de ma vie, de mes livres, de mon travail de jeune autrice (même si ça reste plus facile de parler des autres). Comme ce blog finalement : j’écris un article à l’envie. Aucune planification, aucun défi ou objectif.

J’essaie donc désormais de ne plus m’attacher autant aux stats que les réseaux sociaux savent nous distiller si insidieusement. Ce n’est pas toujours facile : les outils sont faits pour que l’on ait envie de toujours savoir à l’instant T combien nous ont liké, suivi, abonné … Mais lorsque je suis fatiguée par ma journée, que j’ai envie d’écrire mon nouveau roman, ou regarder une bonne série pour me détendre, eh bien tant pis. Il n’y aura pas de post ce jour-là, ni peut-être le lendemain. Et cela fera peut-être baisser mes statistiques de la semaine, au fond est-ce que c’est important ?

J’en viens également à penser : « chacun son métier ». Et si, effectivement, la communication devient absolument incontournable pour aider à développer mon activité d’écrivain, et bien, pourquoi ne pas se tourner vers ceux qui savent comment faire et leur déléguer cette partie ? C’est une réelle question que je me pose.

Qu’en pensez-vous ? La communication, pour vous, corvée ou plaisir ? Comment vous gérez cet aspect parmi tous les autres ?

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